L’ancien défenseur central gabonais Rémy Ebanega Ekwa, aujourd’hui membre de l’Association Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG), s’est exprimé sur Gaboneco au sujet de la décision de la FIFA d’autoriser les clubs européens à garder les joueurs africains retenus pour la CAN jusqu’au 15 décembre.
Les joueurs qui ont été convoqués pour jouer la Coupe d’Afrique des Nations avec leurs sélections respectives seront officiellement libres dès le 15 décembre prochain. Initialement programmée pour le 8 décembre, les sélectionneurs ont marqué leur indignation après que Gianni Infantino ait donné raison aux clubs européens.
Cette décision ne devrait pas nous choquer. Elle doit plutôt nous réveiller. Je m’étais déjà exprimé là-dessus il y a quelques jours, et je ne fais que le répéter. Tant que nous ne développerons pas notre propre industrie du football en Afrique, nous resterons spectateurs des décisions qui nous concernent nous les Africains. Regardez simplement un évènement majeur comme la CAN, elle pèse plus que les autres compétitions dans le monde qui génèrent des milliards ?
Elles attirent des sponsors qui n’hésitent pas à injecter beaucoup d’argent, et grâce à cela, elles captivent l’attention du reste du monde. Regardez seulement les audiences des autres compétitions de football à travers le monde. La FIFA protège les intérêts des clubs européens, parce qu’ils lui mettent sans cesse des pressions. Alors la CAF doit changer de cap et montrer qu’elle peut exister sur l’échiquier politique du football mondial.
S’agissant du mode opératoire, l’ex défenseur central d’Auxerre est assez explicite :
Il faut transformer la CAN en un produit marketing premium capable de rivaliser sur le marché planétaire. Elle doit aussi professionnaliser les ligues, valoriser les droits télés. En un mot, il faut valoriser notre football, et c’est une urgence, si on veut exister !
