Les clubs gabonais face aux défis de l’autonomisation

par | 9 Mai 2024 | Actualité

Le Gabon s’apprête à démarrer ses championnats nationaux. La reprise marque la fin d’une longue période d’attente qui a plongé les acteurs du football dans le coma.

Le message fort des 9 mois sans activité reste la totale dépendance à la manne financière de l’État, qu’il faut revoir au plus vite. Pour rappel, les autorités se sont engagées à soutenir le football, et la dernière saison va être amorcée dès le 18 Mai 2024.

Pour l’instant, il faut sauver les meubles. Le financement par la responsabilité sociétale des entreprises permettra de regagner le sourire tout en changeant les habitudes des dirigeants des clubs. En effet les entreprises auront un regard sur la gestion des fonds des clubs et pourraient dans une certaine mesure exercer un contrôle permanent au Gabon, celui qui fixe les règles.

Stade d'Oyem

C’est donc déjà le moment de penser à l’autonomie de gestion. Les clubs avaient été invités à se transformer en entreprise pour soulager l’État. Seulement, il est difficile aujourd’hui de citer plus de trois clubs qui soient capables de s’assumer à travers une politique claire et une organisation reposant sur l’autonomie. Le cas Mangasport, plus singulier que pluriel, fait école sans forcément inspirer les autres équipes de l’élite du championnat gabonais.

Les clubs sont donc invités à se structurer, et c’était d’ailleurs tout le sens de la formation organisée par la Ligue Nationale de Football Professionnel du Gabon tenu le 21 Mars dernier pour proposer des mécanismes de gestion des équipes. Il faut trouver des stratégies pour rendre les clubs performants en tous points de vue, partant de la formation aux infrastructures jusqu’à l’organisation financière.

Il y’a nécessité de calquer les modèles extérieurs. S’inspirer des clubs africains pourrait permettre de progresser.  Le  »Tout puissant Mazembe » de la République démocratique du Congo qui fait la fierté de l’Afrique est une école qui pourrait être implémentée au Gabon. Il faut donc partir de cet exemple pour structurer les clubs gabonais et les emmener vers leur indépendance. De la billetterie, en passant par la vente des maillots et la vente des joueurs, tout est possible.

Il faut repenser le modèle économique des clubs gabonais. Et les jours à venir sont déterminants pour les footballeurs, ces acteurs de la discipline qui ont le désir de servir. Ils doivent être une priorité, et doivent à ce titre être les premiers bénéficiaires du bon fonctionnement d’un club, qui est clairement assimilé aujourd’hui aux entreprises avec des entrées financières et une organisation efficiente.